Mon parcours est un peu atypique. Après trois ans d’exercice à temps plein au SAMU 13 comme médecin urgentiste, j’ai choisi le statut de médecin libéral en 2019 que j’exerce au travers de quatre casquettes :
– Médecin régulateur au SAMU 13 à la Timone
– Médecin généraliste remplaçante
– Médecin enseignant à l’École des Infirmier(e)s Anesthésistes et à l’École des Ambulanciers de l’APHM
– Médecin de Conseil en Nutrition au sein du cabinet Bien Naître à Cabriès

J’ai adhéré à la CPTS Provence Santé pour rencontrer d’autres professionnels de santé du territoire, me faire connaître et participer activement à la prise en charge globale des patients. En effet, la prise en charge nutritionnelle est indispensable dans de nombreuses pathologies. Elle permet d’améliorer l’état de santé du patient, de ralentir le développement de certaines maladies et ainsi de réduire la prise de médicaments. Dans une consultation de médecine générale, on a rarement le temps de s’occuper de nutrition. C’est pour cela que j’ai souhaité proposer des consultations exclusivement dédiées à la nutrition au sein du cabinet Bien Naître à Cabriès.
D’autre part, mon activité de médecin régulateur au Samu 13, associée au fait que mon conjoint est pompier professionnel, m’ont sensibilisée à la difficulté d’articuler la médecine de ville et les hôpitaux. En effet, nous devons souvent faire face aux problèmes de communication et de coordination des soins entre ces 2 secteurs. A titre d’exemples, nous sommes régulièrement confrontés à 2 types de problèmes. Tout d’abord, un grand nombre de patients ont recours à la consultation en service d’accueil des urgences car ils n’ont pas (ou plus) de médecin traitant et qu’ils ne trouvent pas d’autres médecins pour les recevoir. De même, concernant les personnes âgées ou dépendantes nécessitant une hospitalisation pour maintien à domicile impossible, le passage par les urgences reste « la porte d’entrée » de l’hôpital, alors qu’une admission directe dans un service adapté (gériatrie ou autre) pourrait éviter, à la fois, une attente longue et inconfortable pour le patient, et, à la fois, un désengorgement des urgences.
C’est dans ce cadre que les CPTS ont un vrai rôle à jouer, pour articuler la médecine de ville et celle des hôpitaux autour du patient et communiquer entre professionnels de santé. Avec l’intervention des CPTS, nous allons pouvoir améliorer la prise en charge globale du patient et améliorer l’offre de soins programmés et non programmés.
Ce qui m’a interpellée et incitée à adhérer à la CPTS Provence Santé ? Son nombre important d’adhérents et la pluridisciplinarité des profils, qui constituent une vraie richesse. J’attends aussi par le biais de la CPTS, des échanges et partages conviviaux pour développer autrement des relations de confiance entre professionnels de secteurs différents.-